Edito Novembre

Edito Novembre 02/11/2020

L’évolution immobilière dans notre commune suscite parfois des réactions, notamment en ce qui concerne l’apparition d’immeubles à appartements. Plusieurs éléments doivent être pris en considération à ce sujet.

Le premier élément est la volonté du Gouvernement Wallon et à l’époque du ministre Henry, de déployer l’habitat prioritairement dans les centres de localités concentrant le maximum de services (poste, commerces, pharmacie, administration communale, transports en commun, etc..) afin de densifier, en réduisant les inconvénients de mobilité difficile.

 Le second élément est le schéma de structure communal qui a été soumis à 2 enquêtes publiques (de janvier à mars 2017) , qui a été adopté à l’unanimité au conseil communal en septembre 2017 et validé par la RW en septembre 2018. Ce schéma prévoit que « la construction de nouveaux immeubles à appartements n’est admise que sur Tintigny, Bellefontaine et Rossignol (…) qu’ils doivent s’intégrer dans le bâti existant notamment au niveau des gabarits ». Dans tous les cas le dossier transite par l’administration de l’urbanisme qui en valide les contours.

Le troisième élément est la disponibilité de terrain. Dans ce cadre-là notre commune n’a pu vendre aucun terrain pour cet usage puisque n’en disposant pas en centre de localités. Les immeubles construits l’on donc été sur terrains privés, vendus à cette fin à des bâtisseurs d’immeubles à appartements, qui obtiennent le permis parce que situés en zone d’habitat où ces constructions sont autorisées. L’avantage du vendeur du terrain est bien sûr que le prix de vente est supérieur au prix de vente pour la construction d’une seule unité d’habitat, ce qui tombe sous le sens.

Le quatrième élément est que ce type de construction offre du logement à une prix inférieur à celui de la construction d’une habitation sur terrain à acquérir et permet donc le logement de familles qui souhaitent rester dans notre région en général, notre commune en particulier, notamment à proximité de services et de pôles d’emploi. Cela régule partiellement le marché immobilier et constitue parfois pour les acquéreurs ou locataires, une étape intermédiaire à un autre type de logement futur.

En résumé, si les esprits chagrins se trouvent perturbés par cette évolution de l’habitat, il faut se rendre à l’évidence de l’évolution démographique et des pôles d’emploi, du renchérissement du marché immobilier et de la nécessité d’offrir malgré tout des solutions qui respectent l’utilisation parcimonieuse du sol. Nous habitons dans une région qui vit, qui est accueillante et où la qualité de vie ouvre l’envie de venir s’y poser fut-ce seulement quelques années. 

La cohésion sociale se construit au jour le jour, elle suppose une ouverture d’esprit et une bonne compréhension de notre société et de ses évolutions. L’apport de familles, de main d’oeuvre, de cerveaux est toujours un enrichissement collectif.

Bienvenue donc aux nouveaux habitants !

                                                                                                                                                   Pour le Collège, BP.

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