Un nouveau milliard d'euros pour faire face à l'urgence de la crise

Un nouveau milliard d'euros pour faire face à l'urgence de la crise 26/05/2020

La commission des Finances de la Chambre a approuvé mardi, à l'unanimité moins l'abstention du PTB, le projet de loi qui couvre les crédits fédéraux pour avril, mai et juin.

Le gouvernement avait déjà débloqué un milliard d'euros au début de la crise, dont pas moins de 833 millions ont servi à l'achat de matériel de protection sanitaire (masques, vêtements, lunettes, etc.) et de médicaments par le seul SPF Santé.
      Un nouveau milliard est débloqué, dont quelque 200 millions déjà affectés pour des dépenses en matière de santé: 157 millions d'aide de première ligne pour les hôpitaux, 25 millions pour les soins psychiatriques et 20 millions pour une unité de vaccins.
      Le ministre n'a pas caché l'étendue du défi pour les finances publiques que constitue la crise. Le déficit public ira au-delà des 20 milliards d'euros, a-t-il averti. Au total, le fédéral et les entités fédérées ont déjà dépensé 13 milliards d'euros pour faire face à la pandémie, d'autres dépenses seront encore consenties et une baisse significative des recettes est attendue. Parmi les dépenses, plus d'un tiers est occupé par le chômage temporaire des salariés, de l'ordre de 3,2 milliards d'euros (une bonne nouvelle toutefois puisque le montant de 4 milliards d'euros était escompté) et le droit passerelle pour les indépendants pour 1,75 milliard.
      Chez les libéraux, le ton était mardi à la mise en garde devant la situation des finances publiques. Le gouvernement minoritaire de Sophie Wilmès a reçu la confiance du parlement mais la constitution d'un gouvernement "de plein exercice" est toujours en souffrance. Le MR redoute que les partis extérieurs au gouvernement se pressent surtout pour voter des propositions de loi qui coûtent, en laissant à l'exécutif le soin de veiller aux finances de l'État.
      "Tant qu'il n'y aura pas un gouvernement qui maîtrise les choses, tout et n'importe quoi peut passer avec des majorités alternatives. On ne gère plus l'État, on se contente de voter chaque semaine des dépenses", a regretté Benoît Piedboeuf (MR).
      "L'argent qu'on dépense, il faudra le récupérer quelque part", a averti André Leysen (Open Vld) qui a exprimé sa "honte" devant le travail parlementaire. "On ne peut plus accepter cette solidarité aveugle. On doit faire preuve d'une solidarité réfléchie".
      Socialistes et écologistes se sont quant à eux inquiétés de la santé financière des hôpitaux. "Le Soir" évoque mardi une ardoise de 5 à 7 milliards d'euros. Ahmed Laaouej (PS) a appelé à l'octroi d'une dotation d'équilibre pour le secteur.
      "Le budget de la sécurité sociale ne pourra absorber seul ce choc, sans un financement alternatif", a fait remarquer Georges Gilkinet (Ecolo-Groen)

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